Cette première édition nous a permis d’expérimenter et de vivre pleinement cette aventure si épicée que représente la création en collectif.
Le lieu
En septembre 1979, la maison d’accueil le Gué ouvrait ses portes à des personnes en difficultés, à l’initiative de trois bénévoles et d’un prêtre éducateur. Cette grande bâtisse, qui se trouve au pied du village du Poët Laval, tente depuis toutes ces années, de procurer aux personnes qui traversent une période difficile dans leur vie, un lieu où ils trouveront un esprit fraternel, d’entraide et un climat favorable à leur épanouissement personnel. Le Gué, comme son nom l’évoque, se veut un passage d’une rive à l’autre, un lieu, un temps où l’on vit une rupture par rapport à une dépendance, une situation qui n’offrait plus d’issue. On accepte d’y vivre un moment différent… On y tente un passage de la dépendance à l’indépendance et à l’autonomie ; de la passivité à la créativité. Et c’est dans ce cadre, que depuis des années, l’association qui porte ce lieu, ouvre les portes de son église désacralisée, à différentes expositions et différents artistes.
Nous les remercions vivement de nous avoir accueilli en ce lieu magnifique pour cette 1ère exposition du collectif Fertile qui s’est déroulé du 7 au 20 août 2022
Site internet : collectif-fertile.art
Ceux qui ont exposé cette année :
- Lucie Delasrocas a proposé une dimension artisanale via la sérigraphie. Pratique qui réunit la création, la technique, le contact de la matière et de l’objet. Elle s’est réjouie de virevolter entre les différents médiums qui, lui ont permis d’explorer des pistes diverses et complémentaires autour de la nature et le vivant en général. > luciedelasrocas.com
- Benjamin Desroches, alias « Broken » s’est occupé de l’ambiance sonore le soir du vernissage.
- Cindy Lo a proposé au public d’explorer un univers avec des perceptions humaines des échelles infinies. Son imaginaire s’est inspiré des formes et des forces en œuvre dans la nature. Ses dessins ont pu évoquer des correspondances réelles et rêvées entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. > popcindyup.blogspot.com
- Laurent Quinkal a présenté son travail sur la série « Enchantement » où la Nature prend possession de la technique afin de s’exprimer différemment et développer son intelligence consciente en de multiples espaces esthétiques. On a également pu retrouver d’autres séries comme « Les Enfants de la Terre » où Laurent a focalisé son utilisation du médium photographique comme outil pour rendre visible l’invisible, ce mouvement naturel de la vie, cette source qui coule en tout le Vivant. > www.laurentquinkal.com
- Marc Desroches a proposé dans l’une des absidioles de l’église, une fresque végétale peinte sur des matériaux de tous formats récupérés dans des jardins. Il a superposé ces supports sans trop de considération pour le sujet peint, mais en tenant compte de l’architecture du lieu. Dans cette construction l’image, mise en lien avec l’espace, devenait praticable. > marc-desroches.format.com
- et moi-même qui a présenté un travail à l’encre et des textes illustrés autour de questions intimes sur la mémoire.
Les invités
- Erika Schwinte, peintre :
Répondre en peinture, répondre par et avec la peinture. Les œuvres d’Erika Schwinte ne figurent pas — même si parfois un motif peut apparaître — elles répondent. A quoi ? Aux sollicitations du visible, à la nature, à ce qui suscite un désir de peintures, à des rencontres aussi d’où peut naître un dialogue. Il s’agit donc de sensations, d’abord celles transmises par la nature, face aux paysages, notamment ceux de la Drôme où elle réside. Ce dialogue peut aussi prendre une forme plus directe, qu’il s’agisse de musique, avec récemment une œuvre réalisée durant le concert d’un trio à corde, ou encore du texte, en intervenant directement sur les pages de livres de poésies, et enfin de la céramique. (texte de présentation de Romain Mathieu) > www.erikaschwinte.fr
- Marylin Batman :
Fait parti du projet SIGNAL SOURD à l’IAC Institut d’art contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes. Sa recherche musicale s’attache aux questions d’improvisation, de fiction et d’assemblage de bruit. Il s’interroge sur les lieux et déplacements du sonore, comme espace d’exposition, posant son regard sur les problématiques d’onde, de couleur à travers l’installation, la peinture, la sculpture et le son. > www.instagram.com/ludov.c_dj/
Bilan de cette première édition
Cette première édition nous a permis d’expérimenter et de vivre pleinement cette aventure si épicée que représente la création en collectif.
Il nous fallait bien être sept pour imaginer embellir cette immense église désacralisée d’œuvres et la transformer en beau lieu d’exposition.
Au delà de l’aspect pratique que représentait le fait d’être sept, nous avons découvert et vécu ensemble une aventure où l’entraide, le partage, l’implication de chacun à ce que nous arrivions au bel objectif fixé au départ, a été un réel moteur à la réussite de l’exposition.
Le challenge ?
Accrocher une toile à 9 mètres du sol sur un échafaudage branlant !
Vous êtes près de 1000 personnes à être venus nous rencontrer et visiter l’exposition.
Merci pour vos retours positifs et vos sourires !
Site internet : collectif-fertile.art
Laisser un commentaire