Œuvres

Dialogue

2025

Tis­sage en liga­ture tra­vaillé par le geste selon la tech­nique du tis­sage tra­di­tion­nelle du raphia des arti­sanes Bami­lé­kées. 

Métal, tis­sus indus­triels.
Ø 1 m, 90 cm de hau­teur, 113 kg


Dia­logue inter­roge l’équilibre entre la puis­sance indus­trielle et la déli­ca­tesse arti­sa­nale tout en ques­tion­nant les dyna­miques de pou­voir et d’effacement his­to­rique des arti­sanes.

La sculp­ture asso­cie acier et tex­tile dans un assem­blage de deux formes cir­cu­laires d’un mètre de dia­mètre. La rigi­di­té de l’acier, sym­bole de force et de dura­bi­li­té, se confronte à la sou­plesse du tex­tile, à la fois fra­gile et résis­tant. Ce contraste incarne la ten­sion entre indus­tria­li­sa­tion et savoir-faire ancestral/ tra­di­tion­nel.

L’acier, décou­pé au laser, laisse appa­raître des ajours qui rap­pellent la finesse du tra­vail arti­sa­nal. Le tex­tile, tis­sé selon la tech­nique de réserve par liga­ture ins­pi­rée de pra­tiques afri­caines et japo­naises, conserve la mémoire des gestes trans­mis.

À tra­vers ce dia­logue de matières et de tex­tures, j’explore la place de l’artisanat dans un monde indus­tria­li­sé et rends hom­mage à des savoirs invi­si­bi­li­sés. L’œuvre ouvre une réflexion sur la trans­mis­sion, l’identité et la mémoire col­lec­tive.


La Géné­rale, les jar­dins de Mél­li­net, Nantes, sep­tembre 2025

© Sébas­tien Bau­dier / En salle : © Laurent Quin­kal / © ADAGP, Paris